Métaplasie épidermoïde
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Les cellules peuvent s'adapter
aux agressions du milieu en modifiant leur différenciation. Ce phénomène
s'appelle métaplasie. Les métaplasies épithéliales
s'observent surtout dans les tissus soumis à des irritations ou à
des inflammations chroniques.
Par exemple, dans les bronchites chroniques liées notamment au tabac
ou dans les bronchiectasies, l'épithélium bronchique peut être
remplacé par un épithélium épidermoïde. Il
en va de même pour la vésicule biliaire où l'irritation
chronique produite par des calculs amène le remplacement de l'épithélium
glandulaire par un épithélium épidermoïde.
Au niveau du col utérin, sous l'action du milieu vaginal acide et de
différents facteurs mécaniques ou infectieux, l'épithélium
cylindrique endocervical est remplacé par un épithélium
épidermoïde (métaplasie épidermoïde) au niveau
de la zone de transformation du col utérin située à la
jonction entre l'endocol et l'exocol. La métaplasie épithéliale est probablement
liée à une expression modifiée, par des stimuli environnementaux (agressions,…),
d’un ou de plusieurs gènes au niveau de cellules souches multi-potentielles
que l’on retrouve au niveau des tissus épidermoïdes ou glandulaires capables
d’auto-renouvellement. Il a été suggéré que les changements d’expression génique
qui surviennent dans ces cellules au cours de la métaplasie résultent probablement
de modifications épigénétiques plutôt que d’une mutation somatique. En effet,
certaines études ont démontré le caractère polyclonal des foyers de métaplasie,
ce qui suggère que la métaplasie provient de la descendance de plusieurs cellules
souches ayant réagi de manière similaire à l’agent agresseur.
Faible grossissement
1, faible grossissement
2, faible grossissement
3 et faible grossissement
4:
Fragment de muqueuse endocervicale limitée partiellement par un épithélium
glandulaire (EG) monostratifié muci-sécrétant s'invaginant
pour former des cryptes (C) au sein d'un chorion infiltré par
des cellules inflammatoires. Cet épithélium se prolonge par un
épithélium pluristratifié, de type épidermoïde
(ME), localisé en surface et au niveau des glandes endocervicales.
Ensuite, on observe un épithélium épidermoïde plus
régulier, présent uniquement en surface (absence de glandes endocervicales
visibles en profondeur) et correspondant au revêtement normal de la portion
externe du col (exocol).
Fort grossissement
1 et fort grossissement
2 :
A la jonction entre les portions interne
(endocol) et externe (exocol) du col utérin, présence d'une métaplasie
épidermoïde (ME) de l'endocol caractérisée
par un remplacement de l'épithélium glandulaire monostratifié
par un épithélium pluristratifié, de type épidermoïde.
Cet épithélium métaplasique est localisé en surface
mais aussi au niveau des glandes endocervicales qui sont entreprises partiellement
(surtout au niveau du collet) ou totalement (amas arrondis d'épithélium
épidermoïde à la jonction entre l'épithélium
et le stroma).
Focalement, la métaplasie épidermoïde de l'endocol est incomplète
(MEI) et il persiste des cellules glandulaires muci-sécrétantes
à la surface de l'épithélium épidermoïde.
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